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Passage de flambeau à la présidence de la FHV

Carole Dubois, Présidente de la FHV
Carole Dubois
Présidente FHV

Je ne peux pas parler de ma première année à la présidence de la FHV sans évoquer ma prédecesseure et lui rendre un profond et sincère hommage. Mme Catherine Labouchère a occupé ce mandat pendant 9 ans et la Fédération des hôpitaux vaudois a pu compter sur son engagement et son soutien sans faille. À l’heure où elle va bientôt quitter le Grand Conseil, je tiens à honorer dans cet éditorial une grande dame de la politique vaudoise.

Ma première année de mandat a été, bien entendu, vécue à l’ombre de la pandémie. J’ai eu l’occasion d’apprécier à quel point tous les acteurs de la FHV se sont investis pour maintenir l’activité des établissements et des services, malgré une grande fatigue et une inquiétude permanentes. Je tiens à les en remercier également chaleureusement.

Malgré la situation sanitaire particulière, la politique de la santé a continué à évoluer. Notre Secrétaire générale et son équipe se sont retrouvés sur tous les fronts, mettant sans relâche leur compétence et leur efficacité à disposition des membres de la FHV. Notre association occupe une place prépondérante dans le monde hospitalier vaudois et entend rester un acteur incontournable de la future planification hospitalière, grâce à la mutualisation de ses ressources, sa polyvalence et la haute qualité des soins dispensés dans tous ses établissements. Les grands axes de la politique de santé vaudoise sont la réponse à l’urgence et le vieillissement de la population, la FHV y travaille déjà activement. Le patient et sa sécurité sont au centre des préoccupations ; mais également le personnel et son bien-être. Telle en atteste, notamment, la campagne contre le harcèlement et le sexisme lancée au printemps 2022.

Pour conclure, qui dit évolution de la politique de santé publique dit également un recours accru à la numérisation. Au-delà des progrès incontestables qu’elle peut apporter à la médecine de pointe, à l’efficience des traitements et à l’agilité de l’administration, nous devons anticiper le côté sombre de la médaille : la sécurité informatique. Les événements récents dans d’autres institutions et entreprises ont mis en lumière la fragilité des systèmes, les failles de protection des données et les risques de diffusion de données sensibles à la suite d’attaques informatiques malveillantes. La cybersécurité est le thème de ce rapport de gestion. La FHV et la FHVI vont développer dans les pages suivantes les moyens qui sont mis en place afin de lutter contre ces risques préoccupants d’attaque.

Je remercie toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la rédaction de ce rapport et vous souhaite, chères lectrices et chers lecteurs, une agréable lecture.

Cybersécurité : protéger les patient-es et gagner leur confiance

Alain Gasser, Président de la FHVI
Alain Gasser
Président FHVI

Le dernier rapport de gestion était consacré aux efforts mis en œuvre au sein des établissements, de la FHV et de la FHVI pour faire face au Covid-19, ce virus qui a largement bousculé notre quotidien. Pour cette nouvelle édition, nous avons souhaité nous focaliser sur un autre thème, toujours en lien avec des virus qui ne sont certes pas du même genre, mais qui peuvent aussi causer des dégâts importants.

La cybersécurité est donc le thème de ce rapport. Ce choix s’est fait non seulement sous l’impulsion de l’actualité, mais aussi parce que nous sommes convaincus qu’il s’agit d’un sujet essentiel au bon fonctionnement de nos infrastructures et de nos systèmes d’information. Il représente un élément capital pour la confiance des patient-es qui confient des données de leur intimité au système en question.

Édifier un système de protection robuste et intégré ne relève pas seulement d’un objectif d’alignement avec des exigences légales ou réglementaires. Il constitue en soi (et avant tout) un objectif stratégique, tout simplement pour être en mesure de « rester dans la course » dans un contexte de changements fréquents de paradigmes, aussi bien dans le monde virtuel que dans le monde réel.

La confiance en guise d’objectif implique une préparation et la mise en place d’un éventail d’éléments de manière cohérente et coordonnée. La gestion de la crise sanitaire liée au Covid-19 nous a appris cela. Il en va de même pour la gestion des (cyber)risques et des réponses à ceux-ci à travers les activités et les mesures de cybersécurité.

La confiance en guise de résultante implique la participation et l’engagement de tous les acteurs et actrices qui peuvent contribuer, chacun-e à sa manière et à son niveau, au renforcement du dispositif de sécurité et à la protection des informations. Tous les utilisateurs et utilisatrices du système sont donc concerné-es et seront sensibilisé-es sur cette thématique. Cela passe par des intentions clairement exprimées et comprises sur ce qui doit être protégé et contre quoi, le fait d’avoir les bons réflexes et d’appliquer les bonnes pratiques, afin de gagner la confiance des patient-es en leur garantissant que leurs données les plus confidentielles sont en sécurité et que nous en prendrons soin durablement.

C’est dans cet état d’esprit que nous avons démarré nos chantiers dans le cadre du Programme de Sécurité lancé en 2021. C’est dans le même esprit que nous partageons avec vous, par le biais de cette édition, quelques réflexions et analyses sur le thème de la cybersécurité formulées par nos collègues de l’interne et trois invité-es de marque qui nous ont fait l’honneur de partager leur points de vue dans le cadre de ce rapport.

Pour terminer, puisque c’est ma dernière contribution à la rédaction du rapport de gestion de la FHVI, je souhaite remercier sincèrement toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, de près ou de loin, m’ont aidé durant ce long mandat de présidence. J’ai aimé le plus souvent et parfois détesté faire ce job. J’ai beaucoup appris et j’ai surtout pu mesurer la complexité et la variété des équipes des hôpitaux et la manière dont ils entrevoient leurs missions et leurs actions. Cette immense et riche pluralité influence utilement, mais ralentit aussi la construction du système d’information que l’on pourrait raisonnablement espérer commun et universel à l’échelle d’un pays, le nôtre. Nous en sommes encore bien loin. Peut-être qu’un jour ce seront les patientes et patients qui réclameront un tel système d’information dans lequel elles/ils auront confiance. Elles/ils voudront en être partie prenante et avoir le contrôle des informations qui les concernent et qui font partie de leur individualité !

À vous toutes et tous, merci pour le travail accompli et pour tout ce que vous ferez à l’avenir en faveur des patientes et patients qui le méritent, puisqu’à la fin c’est de nous toutes et tous dont il s’agit.

Bien cordialement et bon vent !

La FHV se mobilise pour ses membres !

Patricia Albisetti, Secrétaire générale de la FHV

Patricia Albisetti
Secrétaire générale FHV

En 2021, en plus de la gestion des vagues successives de Covid-19, la FHV a pris à bras-le-corps de nombreux dossiers essentiels dans la vie de ses membres, pour leur avenir et pour celui du système sanitaire vaudois. Au menu : prise de position dans le cadre de la planification hospitalière, révision de la CCT FHV-SVM, mais aussi conventions tarifaires avec les assureurs privés. Nous sommes persuadés que notre nouvelle Présidente, Mme Carole Dubois, saura relever les défis futurs, comme ce fut le cas avec Mme Catherine Labouchère qui, durant neuf ans, a tenu le gouvernail avec un professionnalisme remarquable et un engagement de tous les instants.

Fin 2020, il était évident que 2021 démarrerait sous de funestes auspices. Ce fut hélas le cas malgré tous les vœux de bonne et heureuse année échangés avec conviction et la mise à disposition des vaccins durant le mois de janvier. Pour la deuxième année consécutive, le Secrétariat général de la FHV s’est mobilisé et a sollicité des aides financières auprès du Canton qui a à nouveau répondu présent. Merci au Département de la santé et de l’action sociale (DSAS) et à la Direction générale de la santé (DGS) pour leur confiance et pour leur soutien constant durant toute la crise sanitaire !

Résumer cette année à la pandémie serait plus que réducteur. Sujet stratégique pour nos établissements, les travaux pour l’élaboration de la future planification hospitalière ont débuté en 2019 avec une analyse des besoins en soins de la population. En mai 2021, le Conseil d’État a mis en consultation son rapport sur la deuxième étape du processus, fixant les conditions cadres auxquelles doivent répondre les fournisseurs de prestations. Malgré un délai de consultation relativement bref, la FHV a pu fournir sa prise de position début juillet. Malheureusement, une nouvelle vague pandémique a contraint le Conseil d’État à repousser l’entrée en vigueur de la planification à janvier 2023 (au lieu de janvier 2022).

En lien avec la planification hospitalière vaudoise, la FHV a entamé des travaux avec la Société vaudoise de médecine (SVM) pour une révision complète de la convention collective de travail (CCT) pour les médecins-chefs. Tout au long de l’année 2021, un groupe de travail réunissant des directions générales et une délégation de la SVM s’est mis à la tâche. Une réforme majeure et une actualisation de la rémunération des médecins-chefs sont toujours en cours et nous espérons qu’elles aboutiront en 2022. Dans un environnement concurrentiel ouvert aux cliniques privées, l’objectif est de pouvoir offrir à nos médecins des conditions salariales permettant à nos hôpitaux de rester attractifs, tout en respectant le cadre légal imposé par la planification hospitalière cantonale.

Une autre évolution importante du contexte légal nous contraint à repenser notre CCT FHV-SVM. La FINMA, organe de surveillance des assureurs privés (LCA), est intervenue massivement auprès des assureurs privés avec lesquels la FHV a des conventions tarifaires. Elle exige que tous les accords existants soient remplacés par des conventions qui mettent clairement en évidence les prestations supplémentaires, avec transparence. De nombreux assureurs ont résilié les conventions pour décembre 2021. D’importants et intenses travaux de négociation ont eu lieu avec chaque assureur durant le second semestre 2021 afin d’aboutir à des contrats respectant les exigences de la FINMA. Un volet crucial porte sur la rémunération des médecins. Si la plupart des assureurs laissent un délai à 2023, plusieurs ont exigé une mise en conformité au 1er janvier 2022 déjà. Il est indéniable que la facturation des prestations supplémentaires et les exigences de la FIMNA vont encore passablement nous occuper dans les mois à venir.

Je ne saurais terminer cette brève revue des activités du Secrétariat général sans adresser mes sincères remerciements à Mme Catherine Labouchère, Présidente de notre fédération durant plus de neuf ans. Grâce à son implication et son soutien constants, la FHV a su relever de nombreux défis. Nos partages ont été riches et je ne peux qu’être heureuse d’avoir pu côtoyer « une figure » de la politique vaudoise. Merci pour tout Catherine !

Je me réjouis également de l’arrivée de Mme Carole Dubois depuis avril 2021. Grâce à ses compétences et connaissances, Mme Dubois s’est rapidement immergée dans la complexité des dossiers et nous a fait bénéficier de son expérience politique. Nous en profitons pour la féliciter pour sa brillante réélection au Grand Conseil vaudois en mars 2022. Bravo et merci pour ton engagement, Carole !

Quoi de neuf en 2021 à la FHVI ?

Philippe Theytaz, Directeur de la FHVI

Philippe Theytaz
Directeur FHVI

La mission de la FHVI consiste à accompagner et soutenir ses membres et partenaires sur toutes les questions liées au système d’information (SI). Dans ce cadre, elle a poursuivi ses activités et sa première priorité qui consiste à assurer la disponibilité des moyens informatiques et de télécommunications nécessaires au bon fonctionnement des hôpitaux et des entités de soins affiliées. En parallèle, elle a poursuivi et réalisé de nombreux projets pour apporter de nouvelles solutions et améliorer celles déjà en place, les besoins évoluant constamment. La cybersécurité dont il est question dans ce rapport a été un des thèmes principaux de préoccupation dans un contexte de recrudescence des attaques sur les établissements de santé. Ces activités se sont inscrites dans la continuité de l’engagement en août 2020 du RSSI (Responsable de la Sécurité du SI) des hôpitaux de la FHVI, dont la première mission a été d’élaborer une feuille de route des travaux à mener pour mieux appréhender cette menace toujours plus présente pour nos institutions. Il faut aussi relever un travail important qui a été mené afin de définir les grandes lignes de l’évolution du SI à l’horizon 2027 et la transformation digitale associée, le remplacement du dossier patient informatisé Soarian en place en est le projet principal.

Au niveau des infrastructures, après avoir contribué à la mise en route opérationnelle du site de Rennaz en 2019, supporté la mise en télétravail de plus de 2’500 collaborateur-trices en 2020, c’est l’agrandissement de l’hôpital de Nyon qui a doublé ses surfaces et de celui de Lavigny qu’il faut retenir pour 2021, de même que la fin du passage de plus de 7’000 postes de travail sous Windows 10, tout ceci dans des conditions de télétravail et sanitaires particulières. Dans l’ombre, une nouvelle solution de sauvegarde de plusieurs « pétabytes » a aussi été installée, afin de sécuriser des volumes de données toujours croissants.

De manière générale, la sécurisation des différents composants du SI, dont notamment les solutions du domaine du réseau et des systèmes, a été un sujet majeur pour assurer le bon niveau de protection contre les risques cyber. Ces mesures ne suffisent toutefois pas à éviter toutes les intrusions possibles, dont le risque ciblé sur le comportement des individus. C’est pourquoi une étape importante supplémentaire dans la montée en maturité contre ces risques est prévue pour 2022 avec une campagne de sensibilisation et de formation au travers d’un module en ligne à suivre par l’ensemble des collaborateur-trices des hôpitaux.

Avec la numérisation de nombreux domaines métiers ces dernières années, la dépendance envers le SI n’a fait qu’augmenter, et le niveau d’exigence a suivi. C’est pourquoi la FHVI a dû gagner en maturité sur ses processus de travail clés pour fournir toutes les prestations dont les hôpitaux ont besoin à l’heure de l’évolution vers le « toujours plus connecté ». Le domaine RH fait partie des processus récents en cours de digitalisation. L’avancement des projets de mise en place d’un SIRH est toutefois encore variable au sein des hôpitaux.

Parmi les projets réalisés en 2021, il faut citer la mise en place de ST Reha, nouvelle structure tarifaire pour la réadaptation, en parallèle avec le projet PresThera, développé pour soutenir tous les thérapeutes dans la documentation de leurs activités. Mais aussi le projet SAMBA, adaptation de Soarian pour satisfaire les besoins des consultations ambulatoires, réalisé en collaboration avec les médecins de l’HIB.

Le dernier projet que je citerai est celui qui doit poser les bases des évolutions du SI pour le futur, afin de permettre de soutenir le virage de la transformation digitale de l’hôpital dans les meilleures conditions. Dans ce contexte, le plat de résistance que constitue le remplacement de Soarian doit être abordé en évitant de le considérer seulement comme un changement de solution informatique, mais bien en prenant en compte en amont les aspects organisationnels et processus que devra supporter la nouvelle solution. La gestion du changement et la formation à prévoir dans ce cadre devront aussi être dimensionnées en conséquence.

En tout, ce sont plus de 60 projets qui ont été menés à bien en 2021 pour satisfaire une large palette de demandes. Un grand merci à tous les acteurs et actrices qui ont contribué de près ou de loin à ces travaux.

Les faits marquants et nouvelles de nos membres
FHVFHVI

JANVIER

Vaccinations Covid-19. Suite au lancement de la campagne de vaccination en Suisse romande, les premières vaccinations contre le Covid-19 ont débuté. Les établissements de la FHV ouvrent progressivement leurs centres dès janvier avec les outils et solutions nécessaires pour supporter cette nouvelle prestation délivrée par les hôpitaux.

La solution Adequasys SIRH a été mise en production à l’Hôpital Intercantonal de la Broye (HIB). De nombreuses activités ont jalonné l’année sur ce projet SIRH pour les hôpitaux concernés (Fondation Asile des Aveugles (FAA), Hôpital Riviera-Chablais, Vaud-Valais (HRC), Établissements Hospitaliers du Nord Vaudois (eHnv), Hôpital de Lavigny). Il faut relever le travail réalisé conjointement avec l’HRC pour améliorer l’interface entre cette solution et Opale. Un groupe de travail a permis de bien formaliser ces processus RH.

FÉVRIER

MARS

Dans le cadre de l’extension de l’hôpital de Nyon, au-delà de la mise en service des équipements et solutions adaptées aux unités de soins et au laboratoire, il faut relever de manière spécifique, la revue complète des processus logistiques avec la mise en place d’une solution de réapprovisionnement des services par Kanban RFID et une revue complète de la structure pour le support de REKOLE.

Un nouveau partenariat dans la prise en charge de l’obésité. À l’occasion de la Journée mondiale de l’obésité du 4 mars, le Centre de l’obésité et du métabolisme de la Côte au sein du Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique (GHOL) et la Clinique La Lignière se mobilisent pour développer un programme d’actions nécessaires pour soigner cette maladie.

MARS

AVRIL

Déploiement des solutions « Traçabloc » dans les blocs opératoires de l’HIB et de la FAA (projet BLOC-Chain) pour supporter le circuit du matériel et des médicaments depuis la commande jusqu’à la facturation au/à la patient-e, avec une implication des collaborateur-trices de la logistique, du bloc opératoire, de la finance et de la facturation. Une application est utilisée sur des équipements mobiles dédiés avec scan qui permet d’optimiser la gestion des stocks en temps réel, d’assurer le suivi des articles consommés directement par le/la patient-e et la traçabilité pour le suivi thérapeutique et la facturation. Un parc d’une centaine d’équipements est opérationnel, déjà en place au HRC et dans la plupart des magasins des hôpitaux.

Changement de Présidence à la FHV. Mme Carole Dubois, brillamment réélue députée PLR au Grand Conseil vaudois, Municipale de la Commune du Chenit à la Vallée de Joux, entre en fonction le 1er avril et prend la présidence de la FHV. Mme Dubois succède à Mme Catherine Labouchère qui a présidé la FHV pendant plus de 9 ans.

AVRIL

MAI

Nouvelles directions à l’Hôpital Intercantonal de la Broye et à l’Hôpital de Lavaux. M. Rodolphe Rouillon, jusqu’alors directeur général de l’Hôpital de Lavaux, endosse la fonction et les responsabilités de directeur général de l’HIB et reprend le poste occupé ad intérim par M. Stephan Hänsenberger depuis janvier 2020. M. Hänsenberger se retire de la direction opérationnelle pour se dédier à la gouvernance en tant que Président du Conseil d’Établissement de l’HIB. M. Rouillon partage son temps entre l’HIB et l’Hôpital de Lavaux jusqu’au 30 juin et se consacre pleinement à l’HIB dès le 1er juillet.

Eric Froidevaux, directeur général de l’Hôpital de Lavaux

M. Eric Froidevaux succède à M. Rouillon en tant que directeur général de l’Hôpital de Lavaux. M. Froidevaux reprend la direction de l’institution en binôme avec M. Rouillon jusqu’au 30 juin. Sa tâche prioritaire est d’assurer le pilotage du projet d’agrandissement de l’hôpital de Lavaux tout en perpétuant la vision stratégique de la Fondation.

Nouvelles directions dans deux fondations membres de la FHV.

MAI

Mme Catherine Dorogi devient la directrice de la Fondation Rive-Neuve, spécialisée dans les soins palliatifs. Le poste a été occupé ad intérim durant 10 mois par M. Nicolas Büchler, qui reste membre de la direction.
Mme Dorogi apporte une expérience managériale acquise auprès de grands établissements tels que l’Hôpital Fribourgeois (HFR) et le Groupe Hirslanden.

Catherine Dorogi, directrice de la Fondation Rive-Neuve
Philippe Rey-Bellet, directeur général de la Fondation de Nant

M. le Docteur Philippe Rey-Bellet quant à lui devient Directeur général de la Fondation de Nant, tout en assumant la Direction médicale de la Fondation. Le Docteur Rey-Bellet a accompli une grande partie de sa carrière à l’hôpital psychiatrique de Belle-Idée et dans les institutions psychiatriques des HUG. Il est également Directeur de la formation universitaire continue en psychothérapie psychanalytique de l’Université de Genève et Professeur titulaire à la Faculté de médecine, Université de Genève depuis 2018.

MAI

Concours architectural pour les Établissements hospitaliers du Nord vaudois du futur.

Exposition du concours architectural du futur hôpital des eHnv

Les eHnv ont désigné le lauréat du concours d’architecture lancé en début d’année 2020 pour construire le futur hôpital d’Yverdon-les-Bains. L’agrandissement de l’hôpital d’Yverdon-les-Bains permettra de répondre à un enjeu majeur du plan stratégique des eHnv : la centralisation des activités de soins aigus stationnaires sur le site d’Yverdon-les-Bains, dont le but est d’offrir à la population un accès aux soins de qualité et de proximité tout en visant l’équilibre financier.

Nouveau Directeur général pour l’Hôpital Riviera-Chablais, Vaud-Valais.

JUIN

Dès le 1er juin, M. Christian Moeckli, jusqu’alors directeur général de la Fondation de Nant, prend ses fonctions de Directeur général. M. Moeckli succède au Prof. Pierre-François Leyvraz qui a assumé la Direction générale ad intérim de l’institution dès juin 2020.

Christian Moeckli, directeur général HRC

JUIN

Présidence du Conseil d’administration du Groupement hospitalier de l’Ouest Lausannois (GHOL).

Frédéric Mani, Président du Conseil d’administration du GHOL

Suite à la démission de M. Daniel Collaud de la Présidence, le Conseil d’administration a nommé à l’unanimité M. Frédéric Mani Président du Conseil d’administration du GHOL S.A.

Une nouvelle plateforme pour garantir les sauvegardes des données des hôpitaux a été mise en service dans un centre de calcul d’hébergement informatique externe.
Fin du projet de mise à jour des 7’000 postes de travail sous Windows 10 qui s’est déroulé en 12 mois en pleine période Covid.

JUIN

JUILLET

Les premiers modules du projet SAMBA « Soarian Ambulatoire » au HIB ont été développés et mis en service pour les spécialités de gynécologie, cardiologie et chirurgie de la main.

Journée mondiale de la sécurité des patients.

SEPTEMBRE

Comme chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) organise sa Journée mondiale de la sécurité des patients le 17 septembre. Cette année, la journée a été relayée par la Fondation Sécurité des patients Suisse. Les régions ont été invitées à éclairer des monuments en orange, couleur de la campagne, et les hôpitaux leur façade. Le Secrétariat général de la Fédération des hôpitaux vaudois a participé à cet événement afin d’exprimer son engagement pour la sécurité des patient-es en éclairant son bâtiment et en relayant cette participation sur les réseaux sociaux.

La FHV participe à la journée mondiale de la sécurité des patients

OCTOBRE

Dans le cadre de l’évolution de la facturation en réadaptation ST Reha et de la poursuite de l’extension du projet PROMI, l’adaptation des outils et le déploiement des fonctionnalités de Soarian pour soutenir les thérapeutes ont été réalisés sous le nom de projet PresThera. Cette saisie des prestations réalisée dans le DPI contribue à alimenter ce nouveau système de tarification, basé sur des forfaits journaliers pour la réadaptation. Cela nécessite un codage médical complet et une saisie plus fine de la part du personnel soignant et thérapeutique.

Inauguration au GHOL.

NOVEMBRE

Après quatre années de travaux, le GHOL organise l’inauguration officielle du nouvel hôpital de Nyon. Un nouveau bâtiment destiné aux pôles d’hospitalisation offre une capacité de 167 lits, soit 49 lits supplémentaires pour la population de l’ouest du canton.

Inauguration officielle du nouvel hôpital de Nyon, GHOL

NOVEMBRE

Prix FHV à la remise des diplômes Bachelor of Science HES-SO.

Prix FHV à la remise des diplômes Bachelor of Science HES-SO

Comme chaque année, la FHV tient à féliciter des diplômé-es à l’occasion de cette cérémonie. Le prix de la FHV 2021 a été décerné ex aequo à Mmes Roxane Berset et Alessandra Moinat, diplômées de la filière Sage-Femme. Ce prix récompense leur parcours de formation remarquable contribuant à la promotion de l’école et des professions de la santé.

Après un déploiement généralisé pour les radiologues des différents hôpitaux, l’utilisation de la reconnaissance vocale a été étendue, notamment pour les médecins demandeurs dans certains services du GHOL.

DÉCEMBRE

DÉCEMBRE

Nouvelle présidence pour le Pôle santé de la Vallée de Joux (PSVJ). M. Maximilien Stauber, Président du PSVJ depuis sa création en janvier 2020, quitte ses fonctions au 31 décembre 2021. C’est M. Sébastien Cala, député au Grand Conseil vaudois et membre du comité du PSVJ, qui reprend la présidence au 1er janvier 2022.

Les faits marquants et nouvelles de nos membres
FHVFHVI

JANVIER

Vaccinations Covid-19. Suite au lancement de la campagne de vaccination en Suisse romande, les premières vaccinations contre le Covid-19 ont débuté. Les établissements de la FHV ouvrent progressivement leurs centres dès janvier avec les outils et solutions nécessaires pour supporter cette nouvelle prestation délivrée par les hôpitaux.

FÉVRIER

La solution Adequasys SIRH a été mise en production à l’Hôpital Intercantonal de la Broye (HIB). De nombreuses activités ont jalonné l’année sur ce projet SIRH pour les hôpitaux concernés (Fondation Asile des Aveugles (FAA), Hôpital Riviera-Chablais, Vaud-Valais (HRC), Établissements Hospitaliers du Nord Vaudois (eHnv), Hôpital de Lavigny). Il faut relever le travail réalisé conjointement avec l’HRC pour améliorer l’interface entre cette solution et Opale. Un groupe de travail a permis de bien formaliser ces processus RH.

MARS

Dans le cadre de l’extension de l’hôpital de Nyon, au-delà de la mise en service des équipements et solutions adaptées aux unités de soins et au laboratoire, il faut relever de manière spécifique, la revue complète des processus logistiques avec la mise en place d’une solution de réapprovisionnement des services par Kanban RFID et une revue complète de la structure pour le support de REKOLE.

MARS

Un nouveau partenariat dans la prise en charge de l’obésité. À l’occasion de la Journée mondiale de l’obésité du 4 mars, le Centre de l’obésité et du métabolisme de la Côte au sein du Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique (GHOL) et la Clinique La Lignière se mobilisent pour développer un programme d’actions nécessaires pour soigner cette maladie.

AVRIL

Déploiement des solutions « Traçabloc » dans les blocs opératoires de l’HIB et de la FAA (projet BLOC-Chain) pour supporter le circuit du matériel et des médicaments depuis la commande jusqu’à la facturation au/à la patient-e, avec une implication des collaborateur-trices de la logistique, du bloc opératoire, de la finance et de la facturation. Une application est utilisée sur des équipements mobiles dédiés avec scan qui permet d’optimiser la gestion des stocks en temps réel, d’assurer le suivi des articles consommés directement par le/la patient-e et la traçabilité pour le suivi thérapeutique et la facturation. Un parc d’une centaine d’équipements est opérationnel, déjà en place au HRC et dans la plupart des magasins des hôpitaux.

AVRIL

Changement de Présidence à la FHV. Mme Carole Dubois, brillamment réélue députée PLR au Grand Conseil vaudois, Municipale de la Commune du Chenit à la Vallée de Joux, entre en fonction le 1er avril et prend la présidence de la FHV. Mme Dubois succède à Mme Catherine Labouchère qui a présidé la FHV pendant plus de 9 ans.

MAI

Nouvelles directions à l’Hôpital Intercantonal de la Broye et à l’Hôpital de Lavaux. M. Rodolphe Rouillon, jusqu’alors directeur général de l’Hôpital de Lavaux, endosse la fonction et les responsabilités de directeur général de l’HIB et reprend le poste occupé ad intérim par M. Stephan Hänsenberger depuis janvier 2020. M. Hänsenberger se retire de la direction opérationnelle pour se dédier à la gouvernance en tant que Président du Conseil d’Établissement de l’HIB. M. Rouillon partage son temps entre l’HIB et l’Hôpital de Lavaux jusqu’au 30 juin et se consacre pleinement à l’HIB dès le 1er juillet.

M. Eric Froidevaux succède à M. Rouillon en tant que directeur général de l’Hôpital de Lavaux. M. Froidevaux reprend la direction de l’institution en binôme avec M. Rouillon jusqu’au 30 juin. Sa tâche prioritaire est d’assurer le pilotage du projet d’agrandissement de l’hôpital de Lavaux tout en perpétuant la vision stratégique de la Fondation.

MAI

Nouvelles directions dans deux fondations membres de la FHV.

Mme Catherine Dorogi devient la directrice de la Fondation Rive-Neuve, spécialisée dans les soins palliatifs. Le poste a été occupé ad intérim durant 10 mois par M. Nicolas Büchler, qui reste membre de la direction. Mme Dorogi apporte une expérience managériale acquise auprès de grands établissements tels que l’Hôpital Fribourgeois (HFR) et le Groupe Hirslanden.

M. le Docteur Philippe Rey-Bellet quant à lui devient Directeur général de la Fondation de Nant, tout en assumant la Direction médicale de la Fondation. Le Docteur Rey-Bellet a accompli une grande partie de sa carrière à l’hôpital psychiatrique de Belle-Idée et dans les institutions psychiatriques des HUG. Il est également Directeur de la formation universitaire continue en psychothérapie psychanalytique de l’Université de Genève et Professeur titulaire à la Faculté de médecine, Université de Genève depuis 2018.

MAI

Concours architectural pour les Établissements hospitaliers du Nord vaudois du futur.

Les eHnv ont désigné le lauréat du concours d’architecture lancé en début d’année 2020 pour construire le futur hôpital d’Yverdon-les-Bains. L’agrandissement de l’hôpital d’Yverdon-les-Bains permettra de répondre à un enjeu majeur du plan stratégique des eHnv : la centralisation des activités de soins aigus stationnaires sur le site d’Yverdon-les-Bains, dont le but est d’offrir à la population un accès aux soins de qualité et de proximité tout en visant l’équilibre financier.

JUIN

Nouveau Directeur général pour l’Hôpital Riviera-Chablais, Vaud-Valais.

Dès le 1er juin, M. Christian Moeckli, jusqu’alors directeur général de la Fondation de Nant, prend ses fonctions de Directeur général. M. Moeckli succède au Prof. Pierre-François Leyvraz qui a assumé la Direction générale ad intérim de l’institution dès juin 2020.

JUIN

Présidence du Conseil d’administration du Groupement hospitalier de l’Ouest Lausannois (GHOL).

Suite à la démission de M. Daniel Collaud de la Présidence, le Conseil d’administration a nommé à l’unanimité M. Frédéric Mani Président du Conseil d’administration du GHOL S.A.

JUIN

Une nouvelle plateforme pour garantir les sauvegardes des données des hôpitaux a été mise en service dans un centre de calcul d’hébergement informatique externe.
Fin du projet de mise à jour des 7’000 postes de travail sous Windows 10 qui s’est déroulé en 12 mois en pleine période Covid.

JUILLET

Les premiers modules du projet SAMBA « Soarian Ambulatoire » au HIB ont été développés et mis en service pour les spécialités de gynécologie, cardiologie et chirurgie de la main.

SEPTEMBRE

Journée mondiale de la sécurité des patients.

Comme chaque année, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) organise sa Journée mondiale de la sécurité des patients le 17 septembre. Cette année, la journée a été relayée par la Fondation Sécurité des patients Suisse. Les régions ont été invitées à éclairer des monuments en orange, couleur de la campagne, et les hôpitaux leur façade. Le Secrétariat général de la Fédération des hôpitaux vaudois a participé à cet événement afin d’exprimer son engagement pour la sécurité des patient-es en éclairant son bâtiment et en relayant cette participation sur les réseaux sociaux.

OCTOBRE

Dans le cadre de l’évolution de la facturation en réadaptation ST Reha et de la poursuite de l’extension du projet PROMI, l’adaptation des outils et le déploiement des fonctionnalités de Soarian pour soutenir les thérapeutes ont été réalisés sous le nom de projet PresThera. Cette saisie des prestations réalisée dans le DPI contribue à alimenter ce nouveau système de tarification, basé sur des forfaits journaliers pour la réadaptation. Cela nécessite un codage médical complet et une saisie plus fine de la part du personnel soignant et thérapeutique.

NOVEMBRE

Inauguration au GHOL.

Après quatre années de travaux, le GHOL organise l’inauguration officielle du nouvel hôpital de Nyon. Un nouveau bâtiment destiné aux pôles d’hospitalisation offre une capacité de 167 lits, soit 49 lits supplémentaires pour la population de l’ouest du canton.

NOVEMBRE

Prix FHV à la remise des diplômes Bachelor of Science HES-SO.

Comme chaque année, la FHV tient à féliciter des diplômé-es à l’occasion de cette cérémonie. Le prix de la FHV 2021 a été décerné ex aequo à Mmes Roxane Berset et Alessandra Moinat, diplômées de la filière Sage-Femme. Ce prix récompense leur parcours de formation remarquable contribuant à la promotion de l’école et des professions de la santé.

DÉCEMBRE

Après un déploiement généralisé pour les radiologues des différents hôpitaux, l’utilisation de la reconnaissance vocale a été étendue, notamment pour les médecins demandeurs dans certains services du GHOL.

DÉCEMBRE

Nouvelle présidence pour le Pôle santé de la Vallée de Joux (PSVJ). M. Maximilien Stauber, Président du PSVJ depuis sa création en janvier 2020, quitte ses fonctions au 31 décembre 2021. C’est M. Sébastien Cala, député au Grand Conseil vaudois et membre du comité du PSVJ, qui reprend la présidence au 1er janvier 2022.

Chiffres clés de la FHV

2021

accouchements

journées d'hospitalisation

Répartition des journées d’hospitalisation

effectifs en EPT *

*équivalents plein temps

soignant-es (EPT)

médecins (EPT)

répartition des collaborateur-trices (EPT)

Répartition des effectifs en EPT par âge et par genre

Répartition des effectifs en EPT par profession et par genre

  • Médecins + prof. universitaires secteur médical 8% 8%
  • Personnel soignant secteurs de soins 34% 34%
  • Personnel des autres disciplines médicales 11% 11%
  • Personnel administratif 10% 10%
  • Personnel économat, transports et service de maison 7% 7%
  • Personnel service technique 0% 0%
  • Médecins + prof. universitaires secteur médical 7% 7%
  • Personnel soignant secteurs de soins 7% 7%
  • Personnel des autres disciplines médicales 4% 4%
  • Personnel administratif 3% 3%
  • Personnel économat, transports et service de maison 6% 6%
  • Personnel service technique 2% 2%

Chiffres clés FHVI

postes de travail

+ de

applications

antennes WIFI

sollicitations au support en 2021

serveurs

bases de données

TB de stockage de données

TB de données sauvegardées

parcours pour les interventions sur sites

sites géographiques connectés

%

de spams bloqués

sur 2.5 millions d’e-mails par mois

malveillants

détectés en 5 mois en 2022

sites web

logiciels

+/-

utilisateur-trices connecté-es par jour

équipements connectés au réseau

Igli Tashi, Responsable Sécurité du Système d’Information FHV Informatique

Igli Tashi
Responsable Sécurité du Système d’Information
FHV Informatique

La période de la pandémie a fait resurgir de nombreuses fragilités, jusque-là peu connues voire méconnues; et ceci pas uniquement en lien avec le monde de la santé. Les cyberattaques, relayées par les médias, sont malheureusement aussi devenues un sujet récurrent. Un reportage récent de la RTS (Radio Télévision Suisse) relevait une augmentation considérable de ces attaques, allant de 24% à 40 % dans certains cantons pour le seul début d’année 2022. D’autres études, à une échelle plus globale, montrent qu’une attaque sur cinq viserait les institutions de santé et leur fréquence aurait été multipliée par cinq ces deux dernières années. Le constat est donc sans appel : les institutions de santé sont ciblées davantage par cette menace. Mais pourquoi ? Et comment nos hôpitaux peuvent-ils répondre à cette menace ? La FHVI vient de créer dans cette optique une fonction liée à la cybersécurité.

Ce qui rend les hôpitaux si exposés et si fragiles

Stratégiquement, les impacts des cyberattaques visant les hôpitaux sont très visibles et relayés, car ces derniers sont des infrastructures critiques. S’y attaquer permet d’exercer une grande pression,  indépendamment des motivations sous-jacentes des cybercriminels.

Tactiquement, la nature, la volumétrie et la diversité des données traitées, qui plus est dans un environnement structurellement ouvert, font des hôpitaux des cibles attractives. Les derniers « cyberraids » visant des hôpitaux européens ont montré un grand potentiel de monétisation des données médicales dérobées.

Opérationnellement, les moyens d’attaque utilisés par les cybercriminels sont peu sophistiqués technologiquement parlant. Il s’agit d’approches « classiques » ciblant les utilisateurs/trices finaux/ales ou encore les équipements biomédicaux, fréquemment concernés par des vulnérabilités connues de longue date.

Quelle devrait être la réponse des hôpitaux face à ces menaces cyber ?

Stratégiquement, il est nécessaire que la cybersécurité soit traitée en tant que sujet prioritaire à tous les niveaux décisionnels. Assigner des responsabilités s’avère insuffisant, si celles-ci ne sont pas accompagnées par des mesures concrètes et cohérentes en matière de ressources mises à disposition.

Tactiquement, il est crucial que l’ensemble des collaborateurs/trices soit imprégnés de la culture cybersécuritaire et formés dans ce sens. Partir du principe que […la cybersécurité est l’affaire d’un groupe d’experts…] est une erreur ; chacun-e, et cela à tous les niveaux, doit être en mesure de comprendre la portée et les impacts de ses actions sur la sécurité et la protection des données.

Opérationnellement, il est urgent que les mesures déployées par le biais des dispositifs techniques soient accompagnées par un renforcement des processus organisationnels et opérationnels existants. Ceux-ci doivent être complétés par des procédures de contrôle et de remise en question récurrents, car le sujet doit être pris en compte dans la durée. Considérer les mesures de sécurité comme des contraintes qu’il faut lever dès qu’elles « bousculent » nos habitudes ou dès que l’on cherche à optimiser les coûts d’exploitation peut s’avérer fatal, avec un coût final très élevé.

La FHVI prend le problème à bras-le-corps

Depuis le dernier trimestre de 2020, une fonction dédiée à la cybersécurité, à savoir celle du Responsable Sécurité du Système d’Information (RSSI), a été créée au sein de la FHVI. Ses activités se déploient au sein d’une entité spécifique, à savoir le département « Sécurité et Risques du Système d’Information (SRSI) ». La nouvelle équipe, en cours de constitution, vient compléter les capacités de protection existantes, principalement axées sur la gestion du dispositif technique de sécurité. En phase avec la recommandation du Contrôle Cantonal des Finances (CCF), la mission confiée au RSSI consiste à la mise en place d’un Programme de Sécurité global afin de [… s’assurer de l’analyse et du traitement des cyberrisques au niveau stratégique pour l’ensemble des établissements …]. Le Programme englobe non seulement le renforcement et l’évolution du dispositif technique de sécurité,  mais également la mise en place des aspects de gouvernance, des processus et des procédures de sécurité, des aspects de contrôle, de conformité, de gestion des incidents et de la reprise des activités en cas d’attaque majeure.

Sous l’impulsion du département SRSI, les Directions des hôpitaux membres ont approuvé la « Feuille de route » et la « Politique Générale de la Sécurité du SI (PGSSI)» qui expriment la vision, les principes, les missions et les lignes directrices du Programme de cybersécurité pour les cinq prochaines années. Par conséquent, il convient désormais :

STRATÉGIQUEMENT

De consacrer l’énergie, les ressources et les compétences nécessaires pour réussir la mise en œuvre du Programme selon les objectifs exprimés dans la « Feuille de route » et la PGSSI. Cela doit être le fruit d’un effort commun FHVI – hôpitaux membres pour permettre :  

  • de monter en maturité graduellement tout en tenant compte des contraintes et des besoins métier;
  • de faire face à la menace globale et de fournir une réponse cohérente et holistique dans un contexte ouvert et interconnecté.

TACTIQUEMENT

De capitaliser sur les capacités de protection, les moyens de formation et de sensibilisation mis à disposition de manière systématique et pour chaque collaborateur/trice (côté établissements), tout en fixant des objectifs précis et pragmatiques en matière d’évolution du dispositif (côté FHVI).

Il convient également d’instaurer des pratiques et des processus de collaboration raisonnés et multilatéraux, pas uniquement entre les équipes SI (FHVI – Hôpitaux membres), mais aussi avec les équipes des Directions et des cadres métier afin de répondre efficacement aux menaces cyber ciblant, particulièrement dans notre secteur, les collaborateurs/trices (utilisateurs/trices finaux/ales).

OPÉRATIONNELLEMENT

De revoir, voire d’établir de nouvelles procédures et processus opérationnels pour décliner les objectifs et les prérogatives sécuritaires sur le terrain et renforcer la dimension cybersécurité au sein des hôpitaux.

Pour faire face aux menaces et aux risques cyber, compte tenu du contexte et des particularités de notre domaine, entre autres celles liées à la prolifération des équipements biomédicaux connectés, il convient également de renforcer sans tarder les capacités de prévention et de détection par le biais de compétences internes qui s’appuient sur des solutions d’analyse et d’alerte automatiques. Ces dernières doivent être capables de déceler et interpréter les signaux d’attaque faibles.

La triste actualité des dernières semaines prouve que les cyberattaques sont de véritables armes de guerre. Elles précèdent souvent l’utilisation d’autres moyens conventionnels dans le but d’affaiblir leur cible. Dans ce contexte, la maxime de Thycidide, historien grec de l’antiquité, prend tout son sens, quand il exprime le fait que l’épaisseur du rempart compte moins que la volonté de le défendre.

Regards croisés – interview de Solange Ghernaouti et Patrick Zwahlen

« La sécurité informatique dans un hôpital est une question de vie ou de mort »

Rencontre au printemps 2022 sur les bords du Léman avec Solange Ghernaouti, professeure à l’Université de Lausanne et experte internationale en cybersécurité et cyberdéfense, et Patrick Zwahlen, directeur général de Navixia. Durant cette interview croisée, il a été question de sécurité informatique et de cybersécurité dans les établissements de soins. Ceux-ci sont-ils suffisamment préparés à une cyberattaque ? Les responsables mettent-ils assez de moyens et de ressources dans cette gestion des risques ? Et comment sensibiliser le personnel soignant, technique et administratif à la cybersécurité ? Il est impératif que les directions hospitalières intègrent que la sécurité des patient-es et la sécurité informatique sont étroitement liées et qu’elles déploient les mesures adéquates face aux cyber-risques.

Lire l'interview

On parle de plus en plus de cybersécurité, cyber-risque ou cyberattaque. Que signifie ce préfixe et quels sont les particularités de ce cyberespace ?

Prof. Solange Ghernaouti : Le cyberespace est l’ensemble des systèmes d’information interconnectés et reliés entre eux par des réseaux pour offrir des services informatiques qui permettent notamment la réalisation de services à distance et le transfert d’informations. Il est basé sur des technologies, des données, des services mais aussi sur des humains qui utilisent, conçoivent et mettent en œuvre ces technologies et ces services. Cette ouverture des systèmes à l’échelle mondiale permet de communiquer n’importe quand et avec n’importe qui, mais crée de facto une exposition à des risques structurels. Il existe de nombreux types de vulnérabilité qui peuvent être exploités à des fins criminels. D’où ces cyber-risques qui sont inhérents à la façon dont sont conçus nos systèmes informatiques et auxquels la cybersécurité a pour objectif de répondre le plus efficacement possible en prenant en compte l’analyse des risques. La cybersécurité est plus que la sécurité informatique puisqu’elle intègre cette problématique de gestion des risques pour un environnement particulier et pour des activités particulières. La sécurité informatique, elle, recouvre toutes les techniques qui permettent de mettre en œuvre des fonctions de sécurité pour assurer la disponibilité des systèmes, l’intégrité des ressources et la confidentialité de certains échanges ou de certaines données. Le point de départ d’une démarche de sécurité est ainsi de connaître les valeurs de ces données, de savoir pourquoi on veut les protéger et contre quoi. C’est lorsqu’on a pu évaluer les risques que l’on peut ensuite mettre en place les mesures de sécurité permettant de diminuer la survenue d’incidents qui porteraient atteinte à ces valeurs.

La pandémie de Covid-19 a multiplié les connexions à distance en lien avec le télétravail. Quel impact cela a-t-il en termes de cybersécurité ?

Prof. Solange Ghernaouti : Avant d’aller vers cette ouverture généralisée, on aurait pu se poser la question de savoir si nos systèmes d’information étaient préparés pour supporter ces flux de données supplémentaires et ces nouvelles activités. Au vu de la recrudescence des cyberattaques qui ont profité de cet environnement vulnérable, il faut croire que ce n’était pas le cas pour toutes les organisations qui ont certainement sous-estimé ou ignoré les vulnérabilités liées à ces nouveaux outils, qu’il s’agisse de la conception des environnements (logiciels, matériel) ou des défauts d’organisation autour de la gestion de la sécurité. Plus on aura d’usages et de flux de données, plus on aura de vulnérabilités si on ne met pas les risques sous contrôle.

Patrick Zwahlen : J’ajouterai que le télétravail n’a pas toujours été bien vécu, certain-es collaborateurs/trices s’étant parfois senti-es démuni-es face à l’outil informatique. Dans un contexte de mise en place extrêmement rapide et parfois sur la base de l’infrastructure privée, il a été plus difficile de mettre en œuvre les mesures de protection nécessaires.

Dès le début 2022, les médias ont relaté sept cas de cyberattaques significatives dans le domaine médical en Suisse. Cela signifie-t-il que les établissements de santé sont moins bien armés que d’autres infrastructures critiques ?

Prof. Solange Ghernaouti : Depuis 2017, on assiste à une montée en puissance des acteurs criminels qui portent atteinte à des infrastructures critiques, y compris les établissements de santé (ndlr : avec un environnement caractérisé par l’ouverture des systèmes et l’interconnexion) qui n’étaient peut-être pas suffisamment préparés à appréhender ce risque avec cette ampleur et à cette échelle. Or, sécurité informatique et sécurité des patient-es sont étroitement liés. Il faut à présent que les soignant-es comprennent que la qualité des soins qu’ils vont délivrer dépend aussi de la qualité de la sécurité informatique, car leur métier dépend de plus en plus de l’environnement informatique (dossier médical du patient, terminaux médicaux connectés sur des périphériques, …) dont les vulnérabilités peuvent être exploitées. Il doit aussi y avoir une prise de conscience que la sécurité informatique demande une appropriation de la culture de cybersécurité nécessaire dans toutes les applications métiers, mais aussi des budgets et des ressources. Il faut également que les fournisseurs de solutions informatiques soient responsables de la qualité et de la sécurité des outils qu’ils mettent à disposition. Or, pour le moment, c’est souvent sur l’utilisateur final que repose cette responsabilité.

Quels types d’appareils / de données sont généralement visés en cas de cyberattaques des établissements sanitaires ?

Patrick Zwahlen : Il faut d’abord connaître l’attaquant. Dans la majeure partie des cas, il s’agit de grands groupes extrêmement bien organisés qui se sont construits en profitant de la valorisation des crypto-monnaies. Ils en veulent ainsi principalement à notre argent. Cela se matérialise sous la forme d’une double extorsion avec une première demande (rançon) pour remettre l’outil informatique en état de fonctionner, ce qui peut toucher, dans un hôpital, des plateformes métiers ou des équipements médicaux. Une seconde étape consiste à demander une rançon pour que des données volées – médicales, juridiques ou financières – ne soient pas divulguées sur le darknet. Le mode opératoire de ces organisations est bien huilé et implique qu’elles passent du temps dans le réseau informatique de leur cible, ce qui ouvre aussi de nouvelles approches de défense pour les piéger à ce moment-là.

Quelles peuvent être les conséquences pour un hôpital ?

Patrick Zwahlen : Je ne pense pas que l’attaquant a actuellement les connaissances pour s’attaquer à des plateformes métiers spécifiques. Par contre on a, dans la majorité des cas, une indisponibilité totale de l’outil informatique classique (bureautique). Les conséquences seront fonction de la dépendance de l’informatique médicale par rapport à cette informatique classique. Cela peut ralentir drastiquement ou reporter des opérations avec des conséquences parfois fâcheuses pour la santé des patient-es. Les conséquences sont aussi financières en cas de paiement de rançon, ce que l’ensemble de la branche et les autorités déconseillent vivement ! Le facteur temps, beaucoup plus important dans un hôpital, pourrait malgré tout encourager un tel versement.

Prof. Solange Ghernaouti : Les conséquences financières sont aussi liées au dégât d’image et de réputation, et à la perte de confiance des patient-es envers cette infrastructure où des données hautement sensibles aurait pu être diffusées. Au lieu d’investir dans des paiements de rançons, il faut impérativement que ces infrastructures montent en puissance en termes de prévention, de protection et de gestion des risques avec un budget et une organisation adéquats. La lutte contre la cybercriminalité doit aussi être renforcée par des actions en justice et de police remarquables et remarquées.

Les pratiques de sécurité et les équipements numériques des institutions suisses, et plus spécifiquement des hôpitaux suisses, sont-ils à la hauteur de la menace ?

Prof. Solange Ghernaouti : La réponse est dans le nombre de cyberattaques et de défauts de sécurité rapportés. D’où l’importance d’avoir une obligation de report d’incidents graves et d’envergure liés à la cybersécurité (ndlr : un projet de loi proposé par le Conseil fédéral va dans ce sens). Si nous n’avons pas une vision globale et réelle de ce qui se passe d’un canton à un autre, il sera difficile de dégager, au niveau de la Confédération, les moyens nécessaires pour appréhender cette problématique. Les établissements financiers et bancaires l’ont bien compris. Il faut maintenant que les responsables des hôpitaux comprennent que cette information liée au mode de fonctionnement de l’hôpital, mais aussi aux patient-es, est critique et fondamentale. Le risque informatique est un risque structurel qu’il faut traiter à ce niveau. Les criminels n’ont pas de limite et vont chercher de l’argent là où il y en a. De manière générale, ces infrastructures n’ont pas le niveau de sécurité suffisant au regard de l’interconnexion des systèmes qu’elles proposent.

Comment un hôpital peut-il concrètement améliorer sa défense face à une cyberattaque ?

Patrick Zwahlen : Le premier défi pour le responsable de la sécurité est d’avoir une vue d’ensemble du réseau et des outils connectés pour cartographier toutes ces plateformes très spécifiques utilisées par une partie seulement du personnel et gérées souvent par une petite équipe. Il faut aussi prendre le temps nécessaire pour réfléchir à la meilleure manière d’augmenter la sécurité dans une partie de l’environnement avec un minimum de « frottement » auprès du personnel souvent sous pression. Jusqu’à présent, beaucoup d’incidents ont été discutés afin de mieux comprendre leur mode opératoire. Cela permet de mettre en place des stratégies de simulation d’attaques théorique avec des tests d’intrusion. Finalement, on possède toute une panoplie de mesures techniques à mettre en place au bon moment et au bon endroit. Il faut aussi montrer plus d’intransigeance avec les partenaires qui offrent des plateformes pour qu’ils assurent la bonne santé de ces équipements sur le long terme.

Comment former et sensibiliser le personnel d’un hôpital à ce type de menaces ?

Patrick Zwahlen : La sensibilisation du personnel est cruciale. Un projet de sensibilisation doit être amené par la direction et pas seulement par le service informatique. Il faut trouver un juste équilibre entre le temps que l’on sollicite auprès des collaborateurs/trices pour les former à la problématique et la pertinence des solutions que l’on va amener pour améliorer la sécurité, par exemple avec des approches ludiques.

Prof. Solange Ghernaouti : Si on demande un effort supplémentaire au personnel pour acquérir ces compétences, il faut aussi qu’il soit en capacité or il est souvent en sous-effectif. Il faut donc créer un environnement favorable à l’expression d’une attitude de cybersécurité possible avec des procédures et des moyens cohérents. C’est un vrai défi ! Bientôt, on ne pourra plus prodiguer de soins si l’on n’a pas l’informatique. C’est donc une question de vie ou de mort, et c’est ce niveau de criticité qu’il faut intégrer au plus haut dans la hiérarchie. Si on ne veut pas mettre les moyens nécessaires dans la sécurité informatique, il faut être prêt à se passer de l’outil informatique. Le risque informatique est un catalyseur de risques, il est transversal et à la base de tous les risques. Les budgets doivent être à la hauteur de ces risques !

La défense numérique des institutions publiques ou d’intérêt public est-elle en fin de compte l’affaire de nos dirigeants politiques ou des institutions elles-mêmes ?

Prof. Solange Ghernaouti : Il y a plusieurs niveaux à appréhender. Quand on fait de la sécurité informatique, la responsabilité relève de l’individu ou de l’organisation. Une structure hospitalière, une entreprise ou une banque doit être en mesure de se défendre avec toute une panoplie de moyens relevant de la cybersécurité. Si l’on parle de sûreté ou de défense des intérêts publics, on est sur un plan plutôt militaire. Ce type de réaction au niveau national pourrait peut-être intervenir en cas d’attaques massives sur les infrastructures critiques du pays.

Le point de vue d’un établissement – interview avec Rodolphe Rouillon

« Trouver l’équilibre entre les différents types de sécurité »

C’est dans les locaux administratifs de l’Hôpital Intercantonal de la Broye (HIB) que nous avons interviewé Rodolphe Rouillon, son directeur général. Avec une longue expérience professionnelle dans la direction de plusieurs établissements de santé du canton mais aussi ailleurs en Suisse, M. Rouillon nous a parlé de cyberattaques subies à l’HIB et aussi dans d’autres structures, ainsi que des mesures nécessaires qui devront être prises ou améliorées. Cela implique des investissements qu’il n’est pas toujours facile à consentir lorsqu’il faut mettre dans la balance la prise en charge des patient-es, les budgets étant déjà très serrés.

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Qu’est-ce qu’un directeur d’hôpital craint le plus en cas de cyberattaque ?

Rodolphe Rouillon : Pour rappel, la prise en charge de nos patient-es repose aujourd’hui sur toute une série d’applicatifs et d’informations dont le système, au sein d’un hôpital, est toujours complexe. Certains appareillages dépendent clairement du réseau informatique. Ainsi, ce que je redoute le plus en cas de cyberattaque, c’est la perte immédiate de fonctionnalités, pouvant diminuer voire empêcher la qualité de prise en charge de nos patient-es. Ceci est en lien avec les spécificités d’une activité hospitalière. Dans un deuxième temps, ma crainte réside dans la perte d’informations – par exemple liées au contenu du dossier patient informatisé – et au temps nécessaire à leur récupération afin de pouvoir prendre en charge de manière adéquate le/la patient-e.

Avez-vous déjà fait l’expérience, en tant que manager, d’une cyberattaque à l’Hôpital intercantonal de la Broye (HIB) ou ailleurs ?

J’ai malheureusement déjà subi une cyberattaque dans mon ancienne fonction de directeur des soins à l’HFR (Hôpital fribourgeois). Une ouverture de mail frauduleux a engendré un blocage immédiat du système avec une demande de rançon. Le système a pu être redémarré grâce au backup avec une antériorité de 4 à 6 heures. Les coûts de correction consistant à réinitialiser le système restent importants, sans compter le manque d’accès aux données pendant ce laps de temps. Ce type d’événement a des conséquences en termes de stress et d’inquiétude pour le personnel soignant qui dépend fortement du système d’information, notamment pour l’organisation du transfert d’un patient ou pour l’obtention des résultats de laboratoire. La prise en charge des patients sera ainsi potentiellement altérée lors d’une cyberattaque alors que la mission première d’un hôpital est celle de prendre en charge les patients avec efficacité, performance et bienveillance. A l’HIB, une tentative d’extorsion par hameçonnage ciblé a été déjouée grâce à la vigilance et au signalement immédiat par les collaborateurs concernés.

Quelles mesures de protection avez-vous mises en place à l’HIB pour vous en prémunir ?

Nous bénéficions du support informatique de la FHVI qui assure toute la sécurité et l’infrastructure du réseau avec plusieurs backups, certes pas pour tous les applicatifs, mais les aspects sécuritaires principaux sont honorés. Néanmoins, nous ne sommes pas à l’abri d’une cyberattaque. Quand on utilise l’outil informatique, on induit d’office un risque. Et dans la mécanique actuelle du crime, nous faisons partie des cibles intéressantes. En principe, nous sommes plutôt bien protégés mais le risque zéro n’existe pas. Derrière chaque outil informatique se trouve un être humain qui peut potentiellement ouvrir un mail ou un lien frauduleux.

Bénéficiez-vous d’un plan d’urgence informatique à l’HIB ?

Non, mais nous avons des dispositifs de sécurité qui nous permettent de gérer ces situations. Aujourd’hui, avec le soutien de la FHVI, notre structure est prête à réinitialiser le système complètement. Mais cela demande plusieurs heures de travail, sans garantie de fonctionnalité immédiate.

Quel niveau de confiance mettez-vous dans le dispositif de sécurité en place à l’HIB ? Et si vous deviez améliorer quelque chose ?

J’ai pleine confiance dans notre système. Nous avons des actions définies et coordonnées par le Comité Sécurité de la FHVI, dont notre responsable des Systèmes d’information est membre. Cependant, l’erreur humaine est toujours possible. Quand on doit prendre en compte plusieurs dizaines de mails en même temps, personne n’est à l’abri de cliquer au mauvais endroit ou sur un lien inadapté. Si on devait améliorer cette gestion du risque, il faudrait consentir des investissements importants. C’est bien entendu essentiel mais l’hôpital a d’autres priorités, et notamment la sécurité des patient-es. On ne peut pas surdimensionner une sécurité au détriment des autres. La difficulté pour un responsable d’établissement est donc de trouver ce complexe équilibre entre tous les dispositifs sécuritaires, notamment en termes d’investissement et d’engagement au sein de l’institution.

Considérez-vous que votre personnel est suffisamment sensibilisé aux questions de cybersécurité ?

Au sein d’un établissement de santé, on a affaire à de nombreux/ses professionnel-les de la santé, et je dois reconnaître que la fibre informatique n’est pas présente chez tous/toutes alors qu’ils/elles utilisent l’outil informatique quotidiennement. Dans notre conception, nous souhaitons clairement faire de la prévention – c’est toujours moins coûteux de préparer que de réparer – et cela passe par l’information et la formation. C’est pourquoi nous envoyons régulièrement des messages de rappel, et mettons en place pour l’ensemble du personnel des formations principalement sous forme d’e-learning. Cette démarche est certes répétitive, mais nous devons favoriser tous les dispositifs préventifs si nous souhaitons limiter le risque.

A votre avis, met-on actuellement assez de moyens financiers pour se prémunir de ce type d’attaque dans les hôpitaux, et notamment à l’HIB ?

Certes, une part de notre investissement est pleinement orientée vers ces dispositifs. Toutefois, s’il faut faire des choix, ma priorité sera toujours notre raison d’être, soit la prise en charge des patient-es pour leur bénéfice direct. Mais il est vrai que, comme pour tous les établissements membres de la FHV/FHVI, les investissements de l’HIB consacrés à cette sécurité devront probablement augmenter à l’avenir pour faire face à la multiplication du risque.

En savoir plus sur la cybersecurité

Partie financière FHV

2021

Partie financière FHVI

Évolution financière 2021

Le budget de la FHV Informatique est basé sur un taux unique de cotisations pour l’ensemble de ses membres hospitaliers, celui-ci étant fixé par l’Assemblée Générale. La FHVI a pu intégrer dans ces cotisations l’ensemble de ses charges (exploitation et investissement). Diverses recettes viennent s’ajouter pour couvrir la prise en charge de prestations à des entités apparentées aux hôpitaux (pharmacies, centre de secours et d’urgence, EMS, Réseaux Santé, CEESV et autres). Ces recettes ont contribué au résultat de l’exercice dont les charges étaient conforme aux prévisions.

Le taux 2021 a été fixé par l’Assemblée Générale à 2.3% du budget 2020 des charges hospitalières des membres. Il est resté constant, mais le ratio entre exploitation et investissement a dû être revu pour la quatrième année consécutive. En effet, le maintien en conditions opérationnelles de l’existant consomme toujours plus les moyens à disposition pour supporter les nouveaux périmètres métiers numérisés induits par les projets de ces dernières années.

Le Comité a demandé de reconsidérer ce modèle de financement et le modèle organisationnel lié afin de bien définir les rôles et responsabilités de chacun dans le cadre des évolutions futures. Pour le financement, l’objectif est d’évoluer sur plusieurs exercices comptables vers des charges plus proches des usages de chacun des membres, de rendre plus visibles les coûts réels engendrés par les nouvelles demandes afin de mieux prioriser et planifier les projets, par rapport à la perception actuelle qui donne l’impression de pouvoir obtenir tout ce qui est demandé. Une première étape est de séparer les charges qui différencient de manière significative les membres entre eux. Il s’agira notamment de chiffrer pour les quatre grands hôpitaux de soins aigus leurs activités d’imagerie et de laboratoire, moins présentes chez les autres.

Évolutions des charges hospitalières, des postes de travail et du ratio des coûts informatiques

Organes décisionnels FHV

2021

FHV Comité directeur

PRÉSIDENCE Catherine Labouchère (jusqu’au 31.03.2021) | Présidente de la FHV
PRÉSIDENCE Carole Dubois (dès le 01.04.2021) | Présidente de la FHV
VICE-PRÉSIDENCE Thierry Siegrist | Institution de Lavigny
MEMBRE Mikael de Rham | Ensemble Hospitalier de la Côte (EHC)
MEMBRE Jean-François Cardis | Établissements Hospitaliers du Nord Vaudois (eHnv)
MEMBRE Daniel Walch | Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique (GHOL)
MEMBRE Rodolphe Rouillon (dès le 01.05.2021) | Hôpital Intercantonal de la Broye (HIB)
MEMBRE Christian Moeckli (dès le 01.06.2021) | Hôpital Riviera-Chablais, Vaud-Valais (HRC)
MEMBRE Pascale Castellani | Pôle Santé du Pays-d’Enhaut (PSPE)
MEMBRE Pascale Meylan | Pôle Santé Vallée de Joux (PSVJ)
MEMBRE Alain Périat | Réseau Santé Balcon du Jura (RSBJ)
MEMBRE Christian Moeckli (jusqu’au 30.04.2021) | Fondation de Nant
MEMBRE Philippe Rey-Bellet (dès le 01.05.2021) | Fondation de Nant
MEMBRE Catherine Dorogi (dès le 01.05.2021) | Fondation Rive-Neuve
MEMBRE Rodolphe Rouillon (jusqu’au 30.04.2021) | Hôpital de Lavaux
MEMBRE Eric Froidevaux (dès le 01.05.2021) | Hôpital de Lavaux
MEMBRE Thierry Siegrist | Institution de Lavigny
MEMBRE INVITÉ Philippe Theytaz | Directeur de la FHVI
MEMBRE INVITÉE Patricia Albisetti | Secrétaire générale de la FHV

FHV Conseil des présidents

Catherine Labouchère (jusqu’au 31.03.2021) | Présidente de la FHV
Carole Dubois (dès le 01.04.2021) | Présidente de la FHV
Jean-Marie Surer | Ensemble Hospitalier de la Côte (EHC)
Bertrand Vuilleumier | Établissements Hospitaliers du Nord Vaudois (eHnv)
Daniel Collaud (jusqu’au 21.06.2021) | Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique (GHOL)
Frédéric Mani (dès le 22.06.2021) | Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique (GHOL)
Stephan Hänsenberger | Hôpital Intercantonal de la Broye (HIB)
Brigitte Rorive Feytmans | Hôpital Riviera-Chablais, Vaud-Valais (HRC)
Eric Fatio | Pôle Santé du Pays-d’Enhaut (PSPE)
Maximilien Stauber (jusqu’au 31.12.2021) | Pôle Santé Vallée de Joux (PSVJ)
Robert-Tito Haarpaintner | Réseau Santé Balcon du Jura (RSBJ)
Jean de Gautard | Fondation de Nant
Mathieu Rieder | Fondation Rive-Neuve
Chantal Weidmann Yenny | Hôpital de Lavaux
Olivier Thibaud | Institution de Lavigny

FHV Secrétariat général

Patricia Albisetti | Secrétaire générale
Ariane Bernichon | Assistante de direction (jusqu’au 30.04.2021) – Assistante du programme SPQS (dès le 01.05.2021)
Veronica Coelho | Cheffe de projet « Sécurité des patients et qualité des soins (SPQS) »
Guillaume Cruchon | Consultant clinique domaine des soins (dès le 01.03.2021)
Isabelle Durgniat | Assistante de direction et chargée de communication digitale (dès le 19.04.2021)
Myriam Fonjallaz | Economiste
Adrien Hermann | Coordinateur développement durable
Blaise Meyer | Economiste
Anthony Staines | Chargé du programme « Sécurité des patients et qualité des soins (SPQS) »
Anne-Marie Strauss | Secrétaire-réceptionniste

Organes décisionnels FHVI

2021

FHVI Comité de direction

PRÉSIDENCE Alain Gasser | Président, Fondation Prérisa
VICE-PRÉSIDENCE Daniel Walch | Directeur Général, Groupement Hospitalier de l’Ouest Lémanique (GHOL)
MEMBRE Patricia Albisetti | Secrétaire générale FHV
MEMBRE Arnaud Violland | Directeur Général adjoint, Hôpital Riviera-Chablais, Vaud-Valais (HRC)
MEMBRE Jean-François Cardis | Directeur Général, Établissements Hospitaliers du Nord vaudois (eHnv)
MEMBRE Christian Moeckli (jusqu’au 30.04.2021) | Directeur Général, Fondation de Nant
MEMBRE Yves Matthey (dès le 01.05.2021) | Directeur financier et administratif, Fondation de Nant
MEMBRE Rodolphe Rouillon (jusqu’au 30.04.2021) | Directeur Général, Hôpital de Lavaux
MEMBRE Eric Froidevaux (dès le 01.05.2021) | Directeur Général, Hôpital de Lavaux
MEMBRE Osman Ratib | Médecin Chef de Service, Hôpital Riviera-Chablais, Vaud-Valais (HRC)
MEMBRE Olivier Linder | Directeur Hôpitaux et Préhospitalier, Direction Générale de la Santé (DGS)
MEMBRE Pierre-François Regamey | Directeur Système d’Information, CHUV
MEMBRE Patrick Amaru | Directeur Général, Direction générale du numérique et des systèmes d’information (DGNSI)
MEMBRE INVITÉ Vincent Castagna | Directeur Général, Fondation Asile des Aveugles
MEMBRE INVITÉ Philippe Theytaz | Directeur, FHV Informatique
MEMBRE INVITÉ Stefan Hänsenberger (ad interim jusqu’au 30.04.2021) | Hôpital Intercantonal de la Broye (HIB)
MEMBRE INVITÉ Rodolphe Rouillon (dès le 01.05.2021) | Directeur Général, Hôpital Intercantonal de la Broye (HIB)